Tiairi – The Candlenut Tree
Il y a quelque chose de puissamment silencieux dans le Tiairi, le noyer d’Alep tahitien, aussi connu sous le nom de candlenut tree. Originaire de Polynésie, c’est l’un de ces arbres qui portent en eux des siècles de savoir — dans leurs racines, leurs branches, leurs fruits.
Autrefois utilisé pour l’éclairage, les noix du Tiairi étaient enfilées comme des perles sur la nervure d’une feuille de cocotier pour former une torche. Chaque noix brûlait environ dix minutes, transmettant doucement la flamme à la suivante. Quelle image poétique — une chaîne de lumière, éclairant le chemin.
Mais le Tiairi offrait bien plus que la lumière.
Sa suie, mélangée à de l’eau ou du monoï (notre précieuse huile de coco), servait à fabriquer l’encre des tatouages. Profonde, riche et chargée de sens, cette encre racontait des histoires sur la peau — ancêtres, voyages, identité. L’écorce, elle aussi, était utilisée pour teindre les tissus de tapa en nuances terreuses de rouge, de brun et de noir.
L’arbre en lui-même est majestueux, atteignant 10 à 15 mètres de hauteur, avec un tronc rugueux brun qui devient lisse et gris argenté en montant.
Le fruit, connu sous le nom de noix d’abrasin, cache deux noyaux durs et amers d’où l’on extrait l’huile de bancoul. Cette huile est utilisée depuis des générations en médecine traditionnelle — légèrement purgative, bénéfique pour la peau, apaisante pour les bébés et les coups de soleil. Et une feuille fraîche posée sur le front ? Un remède classique contre les maux de tête.
Fait intéressant : ce même arbre est l’arbre officiel des îles Hawaï, une belle reconnaissance de sa présence et de son importance à travers tout le Pacifique.
Le Tiairi tient sa place avec une force tranquille, offrant lumière, guérison et tradition à parts égales. C’est le genre d’arbre qui nous rappelle à quel point nous sommes liés à notre terre, et combien de sagesse est contenue dans les plantes qui nous accompagnent depuis toujours.
Crédit photo : Mānoa Heritage Center
